Courrier des lecteurs

Article « Démasculiniser Dieu » paru le 30 mars

© Élisabeth Renaud

Ce qui est écrit est écrit

« Démasculiniser Dieu », c’est stupide : Dieu EST Dieu, immuable et inaccessible en dehors de la personne du Christ… qui est, hélas pour les féministes, quand même un homme. Quant aux fumeuses théories des féministes ultras sur le genre, elles n’ont pas leur place en Église et encore moins en théologie : on ne doit pas toucher à un texte plusieurs fois millénaire pour se conformer à l’air du temps. N’oublions pas le Sola scriptura : ce qui est écrit est écrit ! Enfin, il n’y a pas plus bête que les chrétiens progressistes prêts à tout pour faire « moderne » quitte à saper les fondements de leur foi… et après on s’étonne de notre disparition et au contraire de l’explosion des évangéliques et des conversions à l’islam. Cela rappelle les débats byzantins sur le « sexe des anges » alors que les Ottomans étaient aux portes de Constantinople… l’Histoire bégaie toujours !

Luc Serrano


Sortir d’une vision patriarcale

Le « iel » ne me paraît pas à propos, c’est un genre neutre qui ne se marie à aucun verbe. La conjonction de coordination « et » (le Père et la Mère) me semble plus adapté pour sortir d’une vision patriarcale du divin.
Par ailleurs dans ce contexte, il faudrait penser la place de Marie.

Alban


On en fait une idole

Je trouve que cette manière de parler du Très haut, du Tout Autre, est de l’arrogance. On le ramène à notre niveau humain alors que Lui par son Fils nous fait fils, héritiers. On en fait une idole.
Le « Dieu, notre mère et notre père, … » dans la célébration de la Journée mondiale de prière m’a vraiment interpellée. J’ai contourné un peu la difficulté en présentant le texte tout au début en disant que les auteurs avaient voulu traduire la tendresse infinie de Dieu, tendresse quasi maternelle, tendresse qui parcourt les deux Testaments. Il me semble que cela mériterait une explication de fond, théologique. Ma réaction ne fait certainement pas poids mais j’aimerais comprendre et qu’on ne me dise pas : il faut recevoir ce texte comme un cadeau qui nous permet d’avancer…

Marie-France Chêne

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