Comment être témoins ?

Peter Huslhof, prêt à partager la Bonne Nouvelle © DR

Une Église, un pasteur, un projet – 19*

Bible en main, c’est le projet de l’Église protestante unie de Limoges, un projet imaginé en 2018 et qui n’a pu voir le jour à cause de la Covid. Un projet toujours d’actualité.

Au départ, il y a une réflexion du Conseil presbytéral : comment être des témoins ? Que transmettons-nous ? Comment nous définissons-nous ? Qu’est-ce qui nous pousse à croire, à aller au culte le dimanche ? « Toutes ces réflexions nous amènent à parler de notre foi, dit le pasteur Peter Hulshof, qu’est-ce qu’un chrétien qui ne pratique pas ? Un musicien, un sportif pratique obligatoirement, il parle de sa passion, il ne peut s’empêcher d’en parler. Et nous, osons-nous parler de ce qui nous fait vivre ? »

Revenir aux sources

Une formation a eu lieu, animée par Bernard Dugas, responsable national du pôle évangélisation il y a quelques années, puis une série de « cultes autrement » sur le thème : « Comment témoigner de l’Évangile ».

Avant de se définir protestant, il faut donc revenir aux sources, à l’écoute de la Bonne Nouvelle et la partager, comme on partage toute bonne nouvelle : une naissance, un mariage.

« Nous avons alors imaginé le projet Bible en main, explique Peter Hulshof, offrir une Bible à chaque foyer référencé. L’enjeu est double : recréer un lien en visitant des personnes peu ou pas connues et les inciter à lire la Bible. »

Le Conseil a prévu de joindre un petit livret pédagogique qui présente les différents écrits de la Bible ainsi qu’une proposition de lecture. Probablement le dépliant « Lire la Bible » édité par l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Loraine, et l’Église protestante unie de France.

Semer, témoigner et transmettre

L’idéal serait évidemment d’entraîner les personnes visitées vers des activités, elles ne manquent pas : il y a un groupe d’étude biblique, un groupe de réflexion théologique et un groupe œcuménique de partage biblique. Mais ce n’est pas le premier objectif. « J’aime beaucoup le verbe semer, on est là pour semer, témoigner, transmettre », confie Peter Hulshof.

Les Bibles sont dans les placards, en attente d’être distribuées, souhaitons bonne chance à ce projet. Un second est déjà dans les têtes : organiser une exposition à fabriquer soi-même où chacun, engagé ou pas, catéchumène, musicien, jeune et moins jeune, parle de sa foi, de la lecture de la Bible, en utilisant ses propres mots et en exprimant ses questionnements, ses doutes. Une autre façon de témoigner, en ouvrant le temple sur la ville.

Claudie de Turckheim

* Cet article est le dix-neuvième de la série « Une Église, un pasteur, un projet ». Lire le précédent : « Le jardin du temple ».

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