Une pastorale pour se ressourcer

 

De gauche à droite : Olivier Pütz, Alain-Georges Nouga, Agnès Thilakarathne et Bertrand Marchand © Jean-Luc Cremer

Quand vient la saison de la rentrée, chaque année, une sorte de transhumance pastorale se produit pendant trois jours fin septembre-début octobre… Les pasteurs de la région Ouest quittent ainsi un à un leur « troupeau » afin, pour quelques heures, de retrouver leurs collègues de la région à la Pommeraye près d’Angers.

Cette année, les pasteurs de la région avec toutes les précautions nécessaires de rigueur (masque, gel et distance) n’ont pas dérogé à l’usage. Ils auraient dû être accompagnés des pasteurs à la retraite comme tous les deux ans mais les restrictions imposées et les risques liés à la Covid-19 ont contraint le Conseil régional d’annuler leur venue, ce n’est que partie remise…

Un repos spirituel

De gauche à droite : Gilles Camincher de l’association Flam, Pablo Sacilotto et Corinne Charriau © Jean-Luc Cremer

Alors qu’a-t-on fait à cette pastorale ? Déjà, les pasteurs se posent, se reposent, entre collègues sans avoir à la clé un projet à monter, un rapport synodal à écrire ou un week-end de catéchèse à préparer. Cela cependant, n’empêche pas certains d’entre nous, durant les temps de pause de profiter de la pastorale pour affiner ou mettre en place l’un ou l’autre projet consistorial. Repos oui car nous lâchons nos mails et téléphones mais ce n’est pas pour autant des vacances. Il y a une dimension de ressourcement spirituel avec une aumônerie qui ouvre et clôture la pastorale ainsi que chacune de ces journées et un thème est abordé tout au long de ces trois jours qui permet l’échange, la réflexion et de nourrir finalement pour chacun sa pratique pastorale.
Pour l’aumônerie, je ne suis pas totalement objectif, puisqu’avec mes collègues du consistoire du Centre Loire, nous étions collectivement les aumôniers. Ainsi avec Agnès Lefranc, Agnès Thilakarathne et Luc Serrano nous avons entrainé les collègues à la suite d’Abraham, Jacob, Moïse mais aussi Sarah, Sephora, Rachel ou encore Léa.

Et une lumière entretenue

De gauche à droite : Caroline Schrumpf et Matthieu Cavalié. Au 2e plan : Peter Hulshof et Éric Perrier © Jean-Luc Cremer

Pour la thématique de ces trois jours, c’est Christophe Singer qui a partagé avec nous cette constante tension de nos ministères entre traditions et innovations. Du trésor ancien caché, trouvé, partagé en traversant les paradoxes du service de la Parole nous avons pu glaner quelques nouveaux trésors. Une invitation au changement, mais le changement avec quel paradigme ? La situation pandémique nous impose à tous de (trop) nombreux changements et la réponse qui nous reste à trouver et partager collectivement sans cesse avec nos communautés locales c’est avec surtout quelle flamme nous demeurons des communautés rayonnantes ?

C’est donc non sans une lumière entretenue que les pasteurs sont repartis vers chacune de leur communauté, prêts à repasser à l’action, renouvelés une nouvelle fois dans leur ministère grâce à leurs pairs (ou peut-être surtout leur Père).

Pasteur Marc Schaefer, Église protestante unie de Touraine

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